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CULTURE
En culture dérobée, Drollet sera semé dès le précédent récolté. Le choix du précédent est donc déterminant pour la réussite de la culture : chaque jour du mois de juillet équivaut en terme de dégrés/jours, à quatre jours d'octobre.
La gestion des pailles du précédent est souvent un travail délicat : trop de passages d'outils assèchent le terrain, trop peu, conduisent à une préparation trop grossière. Le brûlage, quand il est permis, est la solution radicale à ce problème.
Le semis direct est fréquemment pratiqué pour assurer l'implantation la plus rapide possible du sarrasin.
Jadis, le sarrasin était considéré comme une plante de terre sableuse et acide ; s'il est vrai que le sarrasin est insensible aux fortes acidités il semble néanmoins s'accommoder parfaitement aux terres argilo-calcaires.
La dose de semis varie en fonction de la date de semi, de la qualité de la préparation du sol, et de l'importance des mauvaises herbes ou des repousses attendues : 30 à 40 kg/ha sont les doses généralement conseillées. Notons que des rendements très convenables, en l'absence de mauvaises herbes, et issus de très faibles peuplements, mettent là en relief les remarquables facultés de compensation du sarrasin.
La fertilisation se limitera, en cas de faible reliquats laissés par le précédent, à 30 à 40 unités d'azote sous forme liquide ou solide, en pre-semis ou pre-levée. Le sarrasin est extrêmement sensible à l'engrais liquide en post-levée, l'utilisation de ce type d'engrais à cette époque est donc à proscrire formellement.
L'impasse est généralement faite sur P et K. Des études ont démontré que les sécrétions racinaires du sarrasin pouvaient remettre à disposition des réserves de phosphore considérées jusque là, comme bloquées.
Le désherbage est souvent réduit à sa plus simple expréssion : le sarrasin est une plante dite "étouffante", ses larges feuilles lui permettent rapidement de recouvrir le sol. Après une céréale, un anti-graminée spécifique peut s'avérér nécessaire pour détruire les repousses. Tous les produits visant à éliminer les dicotylédones ne sont pas homologués, et seront donc utilisés sous l'unique responsabilité du producteur. En fait la meilleure parade contre les adventices consiste à organiser les meilleures conditions de croissance au sarrasin afin de lui permettre d' extérioriser ses capacités de compétiteur(dose de semis, fertilisation azotéé, irrigation).
Les insectes et les maladies n'occasionnent jamais, sous nos latitudes des dégats de nature à provoquer une intervention chimiques.
De plus le sarrasin est une plante :
allogame (la fécondation est croisée )
auto incompatible ( les fleurs sont de deux types différents ,A et B, et la pollinisation est obligatoirement entre A et B )
entomophille (les insectes sont les vecteurs de la pollinisation)
Il est donc de l'intérèt du producteur de préserver la faune pollinisatrice.
L'irrigation est souvent nécessaire pour assurer un démarrage rapide de la
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